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1667. 30. 85. 50000. Ce sont pas les chiffres du loto mais ceux du NaNo. Et j'y retourne cette année.
Comment vous le dire autrement qu'avec ce meme culte ?

Vous l'aurez compris grâce au titre : oui, j'y retourne. Je me relance dans un défi d'écriture pour le mois de novembre. La tête la première. Et j'ai des tas d'autres memes/gifs dans mes dossiers qui pourraient illustrer mon état actuel.
Petit florilège parce qu'ils n'ont pas assez l'occasion de sortir :



1667 mots par jour.
Pendant 30 jours.
Environ 85 pages sur un logiciel de traitement de texte.
50 000 mots en un mois.
Inutile ? Épuisant ? Chronophage ? Oui, peut-être.
Trêve de plaisanterie. Pourquoi je me relance ? Pour les mêmes raisons que l'an dernier ? Est-ce que j'ai écrit depuis novembre 2024 (la réponse est facile) ?
Bref, j'ai des choses à dire. Linkedin a eu la version édulcorée et "start-up nation" ce matin. (ils sont trop fragiles). Ce sera ici la version un peu plus nuancée.
Oui, le NaNoWrimo 2024 a réveillé la pulsion créative
Novembre me déprime depuis toujours : trop de pluie, trop de gris.
Alors quand j'étais ado et que j'ai découvert le NaNoWriMo, défi d'écriture de 50 000 mots au mois de novembre, mon quotidien s'est éclairé. J'avais trouvé une raison d'aimer le mois de novembre et de lui donner un sens. Je n'ai pas toujours fini le challenge mais j'adorais l'émulation créée par la communauté.

Souvenir d'un NaNoWriMo en 2014. A gauche, j'écris sur ma tablette, dans ma chambre de 9m² en regardant un live Kingdom Hearts de Superbrioche. A droite, je suis toujours sur ma tablette, cette fois à la BnF face aux jardins.
Puis j'ai arrêté le NaNo. Et arrêté d'écrire régulièrement. La vie d'adulte m'a poussée à ranger dans une petite boîte cette fantaisie qui faisait partie de moi.
Je ne le réalisais pas vraiment, mais l'écriture me manquait. Créer un univers dans les moindres détails, développer des personnages, se perdre des heures face à un carnet ou un écran.
Je gribouillais à droite à gauche, sans véritable ligne directrice.
Dans mon message d'octobre 2024, j’évoquais l’impossibilité d’ignorer cette “pulsion créative”, après cette douloureuse période de disette.
Et je suis heureuse depuis d'avoir pu l'entretenir. C'est un travail de tous les jours dans un quotidien où les loisirs ont tendance à se noyer au milieu du reste.
Mais là se trouve la différence pour moi.
Ce n'est pas juste un besoin. C'est un besoin.
J’ai besoin d’écrire pour me sentir bien dans mes baskets. J’ai besoin de libérer du temps dans ma journée (ou dans ma semaine) pour me poser seule, laisser divaguer mon imagination, réfléchir, écrire.
Et pas juste griffonner quelques mots à la va-vite dans un carnet.
- J'ai établi un système de carnets, tous utiles dans des situations différentes.
- J'ai mis en place un système de sauvegarde de mes écrits sur Notion, pour retrouver facilement toutes mes notes.
- Et chaque semaine ou presque, je me réserve un après-midi pour écrire seule, loin de la maison. Un café. Une bibliothèque. Une plage. J'en ai fait une petite galerie photo.
Alors je peux vous dire que le NaNoWriMo 2025, je l'attendais de pied ferme.
L'an dernier, je me suis retrouvée
Non, le NaNoWriMo 2024 n'a pas été une partie de plaisir tous les jours, je ne vais pas vous mentir. Mais j'en garde un souvenir si enthousiasmant. Ce rush, cette adrénaline pour atteindre les 1667 mots quotidiens !
Depuis cet été, je suis excitée à l'idée de me replonger à nouveau la tête la première dans ce défi un peu fou.
- Je prévois les créneaux de ma journée que je vais réserver à l'écriture. J'ai repéré les jours où je serai seule à la maison et où, égoïstement, je pourrai rester enfermée dans ma grotte pour écrire.
- J'ai crée le template de ma story, où je pourrai partager ma progression quotidienne sur instagram.
- J'ai listé les scènes de mon histoire que j'aimerais travailler en priorité
- J'ai composé les playlists musicales qui m'inspirent, une extra dose de coussins dans le canapé de mon bureau et quelques guirlandes lumineuses pour créer le cocon parfait qui m'accueillera lors de ces soirées d'automne où aucune lumière ne s'échappera des rues.
Novembre, c'est mon moment à moi. Et j'ai compris qu'il était important de créer ces moments pour aller bien.
Mais, je dois être honnête, à la veille du défi, la flamme ressemble un peu plus à une flammèche.
Saisir cet insaisissable
Depuis quelques semaines, j'ai du mal à écrire.
On ne peut pas vraiment appeler ça le syndrome de la page blanche, ni un manque d'inspiration.
Mon cerveau est inondée d'une brume que j'ai du mal à faire disparaitre. C'est une mélancolie ou plutôt (employons les mots justes et qui fâchent), une anxiété qui nuit gravement à ma créativité.
Contrairement à d'autres auteurs et autrices, mes angoisses me rendent assez peu productive. Elles m'anesthésient.
Alors j'écris moins. Peu. Pas.
Et pourtant, j'ai passé deux semaines en Bretagne, à traverser des espaces extraordinaires et à me réfugier dans des intérieurs charmants.

J'ai gribouillé. Je me suis nourrie de ces paysages. Mais je n'ai pas noirci des pages. Je n'ai pas réussi à saisir cet insaisissable. Celui qui, quand il m'attrape, me fait tout oublier et me noie dans l'écriture.
Mais comme je le disais plus haut, si je n'écris pas, je ne me sens pas bien dans mes baskets.
Le problème paraît alors insoluble. Le serpent se mord la queue.
J'y retourne, mais pas pour les mêmes raisons
Jusqu'à la semaine dernière, je me disais donc que c'était une énorme bêtise de me replonger dans le NaNo avec cet état d'esprit.
Puis j'ai passé un jour et une nuit seule à Lyon pour le concert du jeu vidéo Clair Obscur : Expedition 33 (j'en reparlerai).
Et je ne prétends pas avoir trouvé une formule magique pour dompter cette mélancolie, mais quelque chose s'est débloqué.
J'ai noirci des pages et des pages dans le train. En attendant le concert à l'Amphithéâtre 3000. Dans ma chambre d'hôtel. Au milieu de la nuit enfouie dans ma couette et mes coussins parce que l'inspiration (et un litre de café bu à 18h) me tenait éveillée.
Ce n'est pas parfait. Le processus ne l'est jamais.
Je ne ressens pas les mêmes émotions que l'an dernier. Alors mon post n'est pas aussi "poétique" qu'en 2024.
Parce que je ne recommence pas pour entretenir la pulsion créative.
J'y retourne pour ne pas la laisser se noyer.
J'y retourne pour chasser la brume qui inonde mon crâne et oppresse mes bronches.
J'y retourne.
Au programme : de la magie, des sorcières (classic me) et tout ce qui viendra me surprendre autour.
En racontant toutes ces bêtises, je m’oblige à les rendre un peu plus réelles.
NaNoWrimo 2025 en cours
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Total : 5409 / 50 000 mots
En savoir plus
- Site officiel du NaNo 2.0 : le challenge NaNoWriMo renait de ses cendres en 2025 avec le NaNo 2.0., grâce à Chris Baty le fondateur du NaNoWriMo originel et des bénévoles de l’ancienne organisation.
- Défi d'écriture 2024 : mes articles sur le lancement / la fin.

