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J’ai l’impression d’avoir vécu à la fois un sprint et un marathon : le NaNoWriMo 2025, soit 50 000 mots écrits au mois de novembre, c’est bouclé.
Avec précisément 51104 mots au compteur.
Mais j’ai vécu une expérience diamétralement opposée à celle de l’an dernier. Beaucoup moins exaltante.
En 2024, j’ai voulu documenter chaque étape du défi, en partageant ma progression au quotidien sur les réseaux. Je ne “pouvais” pas échouer, puisque j’affichais mon avancée.
En 2025, malgré toute ma bonne volonté et mon enthousiasme (j’étais plutôt fière du template de story créé pour l’occasion), j’ai du progresser « dans mon coin ».
Parce que quelques migraines ont bousculé tout mon planning. Et qui dit migraine, dit obligation de s’éloigner des écrans (pratique quand ton métier exige que tu passes 8h devant les écrans chaque jour.
Et parce que cette pause forcé a (re)fait naître en moi un ras-le-bol des réseaux traditionnels (comme tous les deux mois).
Conséquences :
- Je suis retournée à mon carnet (ce qui n’était pas pour me déplaire, l’écriture est toujours plus fluide de cette façon). Donc impossible de suivre ma progression jour après jour (et de la poster).J’ai plus ou moins arrêté de poster régulièrement sur les réseaux, et notamment sur mon compte instagram. Suppression de l’appli, archivage de quasi toutes mes publications.
J’ai été sage sans l’être vraiment. Parce que si j’ai abandonné les écrans, je n’ai pour autant pas abandonné le défi, quitte à un peu trop tirer sur la corde. Par fierté évidemment. Parce que je l’avais annoncé.
Je termine ce mois de novembre avec beaucoup de sentiments contradictoires. Et je ne suis pas encore totalement sûre de ce que je veux en retenir.
Mais à chaud, en ce 1er décembre, ce que je veux garder de ce NaNo 2025 c’est :
Finir ma journée de travail par une session d’écriture créative, je ne trouverai rien de plus relaxant. Même si ce ne sont que des recherches, sans objectif chiffré. Il n’y a pas de meilleur moyen pour accompagner la transition entre ma journée de travail et ma journée du “soir” qui démarre.
Noircir les pages de mon carnet, voir les mots s'accumuler sur chaque ligne... C'est un bonheur que n'égaleront jamais un clavier et un écran. Je suis rarement bloquée devant une page blanche. Par contre, devant un écran…. La sensation d’un stylo dont l’encre coule parfaitement sur une page me donne des fourmis dans les doigts. Des picotements de joie et d’impatience. Des petits feux d’artifice à chaque terminaison nerveuse.
Pouvoir me coucher (très) tard tous les soirs en me levant à 6h, ce n'est plus qu'un doux rêve (même si mais insomnies occasionnelles me font penser le contraire, quand je bois des bols de café à 18h).
Arrêter de culpabiliser quand je n’ai pas la tête à ça, pour éviter d’accumuler les angoisses. Quand j’ai de gros projets pro sur le feu, comme en novembre, l'écriture a toujours du mal à se nicher dans mon cerveau.
Couper plus souvent les réseaux et les écrans, pour éviter la surstimulation et la saturation inévitable. Mais continuer à nourrir mon coin du web (comme par ici), mon petit “digital garden” en dehors des plateformes classiques, surtout à l'heure où "l'AI slop" (bouillie d'IA/bouillie numérique) est partout.
Sur ce, je retourne à mon rewatch complet de Grey's Anatomy et Twin Peaks, sans culpabiliser.

